
CAi??rAi??monie du 11 novembre 2017 devant le monument aux morts de Meaux
A lai??i??occasion du 11 novembre 2017, je me suis rendu en tant que rAi??fAi??rent-culture du lycAi??e Baudelaire et membre du Souvenir FranAi??ais devant le monument aux morts pour assister Ai?? la cAi??rAi??monie commAi??morant certes lai??i??armistice de 1918 mais aussi tous les Ai?? morts pour la France Ai??.
Comment Ai?? cette occasion ne pas avoir une pensAi??e Ai??mue pour tous les soldats morts lors du premier conflit mondial (plus de 1 400 000 morts en France et dix millions dans le monde) ? Comment ne pas se souvenir des 15 000 Ai?? gueules cassAi??es Ai?? ? De ces trois millions de blessAi??s dont un million dai??i??invalides ?
Au dAi??but de la PremiA?re Guerre mondiale, on assiste au phAi??nomA?ne dit de lai??i??Union sacrAi??e.
MA?me les plus pacifistes et les plus antimilitaristes appellent Ai?? la guerre tel le socialiste Jean LONGUET qui, dans le journal Lai??i??HumanitAi?? du 3 aoAi??t 1914, prAi??cise que Ai??Ai??si la France est attaquAi??e, comment ne (serions-nous) pas les premiers Ai?? dAi??fendre la France de la RAi??volution et de la DAi??mocratie, la France de lai??i??EncyclopAi??die, de 1793, de juin 1848, la Franceai??i??de JaurA?sAi??Ai??.
Le PrAi??sident de la RAi??publique Raymond POINCARE, le 4 aoAi??t 1914, dans un message au parlement, proclame que Ai??Ai??la France sera hAi??roA?quement dAi??fendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant lai??i??ennemi lai??i??Union sacrAi??eAi??Ai??.
Lors de cette cAi??rAi??monie, le chef du protocole de la ville de Meaux a appelAi?? Monsieur MickaAi??l TRANCHOT ( qui est Ai??lA?ve en BTS au lycAi??e COUBERTIN) puis Mlle DJABER Soukaina (qui est Ai??lA?ve en terminale commerce au lycAi??e BAUDELAIRE) Ai?? prendre la parole devant un arAi??opage prestigieuxAi??: Monsieur le maire de Meaux, Jean-FranAi??ois CopAi??, Monsieur Jean-FranAi??ois PARIGI, dAi??putAi?? de la sixiA?me circonscription de Seine-et-Marne, Mme Hamida REZEG, vice-prAi??sidente du conseil rAi??gional chargAi??e du tourisme, un reprAi??sentant du conseil dAi??partemental, Monsieur le sous-prAi??fet de Meaux GAi??rard PEHAUT, et les reprAi??sentants des anciens combattants. Monsieur MickaAi??l TRANCHOT a donc pris la parole puis ce fut au tour de Mlle DJABER. Ils ont lu le texte (cf. texte liAi?? Ai?? cet article) dai??i??une maniA?re charismatique, Ai??mouvante, brillante dans un silence remarquable. Chaque membre de cet auditoire nombreux fut captivAi?? par leur Ai??loquence et leur brillante Ai??locution.
Lorsque M. Jean-FranAi??ois CopAi?? a pris la parole, il a remerciAi?? chaleureusement les Ai??lA?ves pour la qualitAi?? de leur lecture.
M. CopAi??, les reprAi??sentants de chaque collectivitAi?? et les reprAi??sentants des anciens combattants ont dAi??posAi?? une gerbe devant le monument aux morts.
Ensuite, Monsieur TRANCHOT, Mlle DJABER et la PrAi??sidente du Souvenir FranAi??ais ont dAi??posAi?? une gerbe devant ce mA?me monument, au nom du Souvenir FranAi??ais.
Je tiens une nouvelle fois Ai?? remercier Mme JACQUET qui a organisAi?? cette cAi??rAi??monie dai??i??une main de maAi??tre en tant que ConseillA?re Municipale dAi??lAi??guAi??e aux Affaires GAi??nAi??rales et aux CAi??rAi??monies patriotiques. A travers son action, elle reprAi??sente une certaine idAi??e de la France et un dAi??vouement au service de lai??i??intAi??rA?t gAi??nAi??ral.
SAi??bastien Lucarelli – RAi??fAi??rent culture du LycAi??e Charles Baudelaire
Ai??Ai??Dans ce petit cimetiA?re de Seine-et-Marne, ceux qui y reposent maintenant moururent pour un mot, que nous redisons aujourdai??i??hui : TENIR
Tous les Parisiens se souviennent des sombres jours de la retraite, au dAi??but de septembre 1914, mais qui se rappellerait mieux que les villageois de Chambry, qui, le samedi 5, dA?s six heures du matin, voyaient et entendaient rouler lai??i??armAi??e Allemande sur les chemins de leurs champs ; Fantassins, cavaliers et mitrailleurs arrivant pA?le-mA?le dai??i??Etrepilly, pour se diriger vers Penchard, Neufmontiers, Villeroy, en hurlant quai??i??ils seraient le soir mA?me Ai?? Paris ! Ceux qui assistA?rent Ai?? cette invasion purent croire que la France Ai??tait perdue : mais un ordre venait dai??i??A?tre lancAi?? par le GAi??nAi??ral JOFFRE, et le canon qui gronda soudain Ai?? lai??i??Ouest en Ai??tait lai??i??Ai??cho. DA?s lors, tout changea.
En vue de Villeroy, lai??i??armAi??e FranAi??aise, forte de sa nouvelle arme : le MOT, venait de barrer la route aux Allemands. Des milliers et des milliers dai??i??hommes avaient instantanAi??ment compris sa signification, la totalitAi?? des idAi??es quai??i??il renfermait ; textuaire formidable composAi?? seulement dai??i??un mot, mais un mot plein Ai?? se rompre : TENIR !
Et on tint.
On tenait tellement ferme que la marche Ai?? triomphale Ai?? des Allemands sai??i??arrA?ta, et fit volte-face. Les Allemands qui revenaient en arriA?re repoussaient les Allemands qui galopaient vers Paris. Choc et tumulte, dAi??sordre irrAi??parable. Fuyant de Neufmontiers, puis Penchard, lai??i??ennemi sai??i??Ai??tala sur le plateau de Chambry, pour sai??i??y arrA?ter, y creuser en hA?te des tranchAi??es.
A cinq heures et demie du matin, une patrouille de Dragons arriva sur des bicyclettes : Ai?? hein, dit lai??i??un deux aux paysans de Chambry, ce quai??i??on est bath sur les bAi??canes ! Ai??
DerriA?re cette pointe narquoise, des troupes se montrA?rent bientA?t Ai?? lai??i??horizon, prAi??cAi??dAi??s par les ChAi??chias rouges.
Et la bataille commenAi??a.
On ne saurait la dAi??crire, en si courte place. Evoquons seulement les hommes fameux qui se battirent lAi??, ce jour-lAi??. Des hommes ? Disons plutA?t des Ai?? fantA?mes Ai?? refoulAi??s par la retraite. Des hommes de boue et de poux, loqueteux et minables, Ai??puisAi??s, affamAi??s, au-dessus de tout, enfin Ai?? demi-crevAi??s de besoin, sans feu et lieu, sans pain et sans eau. Des hommes quai??i??un MOT venait tout Ai?? coup de rAi??volutionner, des hommes maintenant endiablAi??s, poussAi??s, montAi??s, lancAi??s au plus haut degrAi?? de lai??i??exaspAi??ration et de la vengeance, des hommes devenus soudain fous furieux, arcboutAi??s, crispAi??s, contractAi??s sur une idAi??e unique : la RAi??sistance ; la bave et le dAi??fi Ai?? la bouche, ils se ruA?rent Ai?? la charge, au premier rA?le du tambour, comme des chevaux emportAi??s, dans un enragement de tous leurs sens ; des soldats hAi??rissAi??s, implacables, qui avaient tous Ai?? la gorge le mot libAi??rateur, le mot mortel, le mot de JOFFRE : TENIR ! Ai??Ai??
De Georges dai??i??ESPARBES