DeuxiA?me projection – Sur la planche

DeuxiA?me projection a�� Sur la planche

La deuxiA?me projection sa��est dA�roulA�e le jeudi 30 novembre 2017. Au programme, le filmA�Sur la plancheA�de Leila KILANI sorti en 2011. Ce film franco-marocain a A�tA� diffusA� en version originale sous-titrA�e.

La��hA�roA?ne principale du film se nomme Badia, 20 ans, dont on devine, dA?s les premiA?res secondes, la nature dA�lictueuse.A� Elle se prA�sente elle-mA?me A� travers la voix offA�A�A�je ne vole pas, je me rembourse. Je ne cambriole pas, je rA�cupA?re.A� Je ne trafique pas, je commerce. Je ne me prostitue pas, je ma��inviteA�A�.

Badia prend sa douche tout habillA�e en se frottant le corps trA?s fortement puis A�apparaA�t menottA�e et escortA�e dans un fourgon de police.A� Le film organisA� A� la maniA?re da��un documentaire va revenir sur les A�pisodes de sa vie avant sa chute.

Badia et son amie Imane travaillent dans une usine de crevettes. Les ouvriA?res doivent les dA�cortiquer, selon des cadences infernales. Le personnel est exclusivement fA�minin. Les deux amies quittent la��usine, se sA�parent temporairement.A� On visualise la��intA�rieur du logement de Badia.

Elle loue une chambre. On la��observe A� nouveau se laver de maniA?re compulsive. Elle cherche A� faire partir de son corps la��odeur des crevettes, A� la��extirper, A� A?ter ce qua��elle considA?re elle-mA?me comme une seconde peau envahissante.

Sa logeuse vient sa��entretenir avec elle, la tance sA�vA?rement concernant son mode de vie dissolu et son cA?tA� peu avenant. Peu aprA?s cette entrevue, Badia finit par sortir furtivement dans la nuit pour rejoindre son amie A� la��intA�rieur da��un taxi. A�Elles se changent A� la��intA�rieur du vA�hicule et optent pour des tenues A� la fois plus occidentales et fA�minines.

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Le chauffeur de taxi engage la conversation, demande aux filles da��oA? elles viennent et ce qua��elles effectuent comme travail.A� Badia prA�tend qua��elles sont ouvriA?res dans le textile, ce qui est considA�rA� comme un travail plus noble. Puis le chauffeur les dA�pose et elles se rendent dans un cafA�. Elles font la connaissance de deux hommes. Elles les sA�duisent puis, au milieu de la nuit, quittent le lit de leurs amants da��un soir, dA�robent des objets de valeur et sa��enfuient A� toute vitesse.

Le lendemain, les deux hA�roA?nes travaillent de maniA?re mA�canique. Elles parviennent A� se glisser hors de la��usine pour le dA�jeuner, ce qui est formellement interdit.A� A la nuit tombA�e, elles tentent de revendre la marchandise dA�robA�e la veille dans la mA�dina.

Le soir, selon un rituel ancrA� dans leurs habitudes, un taxi les dA�pose devant une villa oA? elles sont attendues par deux hommes.A� Une rencontre inattendue se prA�sente, puisqua��elles font la connaissance de deux jeunes femmes dA�jA� prA�sentesA�: Asma et Nawal, ouvriA?resA� dans la tant convoitA�e zone franche.

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Badia, toujours aussi fiA?re, prA�tend A�galement y travailler et les connaA�tre de vue. Ce mensonge va lui entraA�ner des complications.A� Badia ne peut sa��empA?cher de se livrer A� ses turpitudes habituelles et subtilise une gourmette A� la��un de ses hA?tes endormis.

Par sA�curitA�, elle prA�fA?re dA�poser la��objet de son larcin A� la��intA�rieur de la botte da��Asma. Les deux ouvriA?res textiles prennent congA�, Badia leur fixe rendez-vous le lendemain sur leur lieu de travail, pour se partager les fruits du butin.

Badia fait preuve da��audace pour passer tous les contrA?les A� la��entrA�e de la zone franche, pourtant ultra sA�curisA�e. Elle retrouve ses deux complices, fixe un prix A� obtenir pour la gourmette et charge les deux ouvriA?res textile de la revendre A� bon prix. Les deux apprenties voleuses ne semblent pas douA�es dans cette activitA� dA�lictueuse, puisqua��elles A�chouent A� vendre la��objet au prix dA�fini.

Un conflit ne tarde pas A� A�clater entre les voleuses. Badia reproche A� ses nouvelles amies leur manque de compA�tence pour revendre la gourmette, tandis qua��Asma ne tolA?re pas da��A?tre tancA�e et menace la��ouvriA?re crevette da��une maniA?re implicite.

A force da��accumuler des nuits agitA�es et de peu dormir, Badia et Imane arrivent en retard au travail. Badia est convoquA�e par le contremaA�tre mais, au lieu de la licencier, lui propose de la changer da��affectation. Badia refuse sA?chementA� son offre.

Les nouvelles complices de la��hA�roA?ne ne veulent plus se contenter de larcins sporadiques glanA�s au fil des rencontres nocturnes mais veulent passer A� la vitesse supA�rieure. Il sa��agirait de mettre la main sur 200 IPHONE neufs laissA�s en dA�pA?t dans une cache. A�Le responsable de ce trafic serait en prisonA�; A�ce A�A�coupA�A� serait donc sans risque et la fortune assurA�e pour les quatre jeunes femmes.

Il y a certes la dichotomie classique filles crevettes/ouvriA?res du textile mais, en les voyant converser, Badia suspecte son amie Imane de trahison. Le mensonge originel de Badia est dA�masquA�. En conversant avec des amies travaillant au sein de la��usine de Casablanca, Nawal et Asma comprennent que Badia na��y a jamais travaillA�.

Badia et Imane se retrouvent seulesA�; la premiA?re se lave toujours de maniA?re vigoureuse et frA�nA�tique pour faire disparaA�tre la��odeur des crevettes. Imane fait part de ses intentions A� son amie.

Elle a fait la connaissance da��un homme, Yazid, A�qui pourrait les faire embaucher dans la zone franche. Elle a des espoirs de promotion sociale. Elle mise aussi sur leurs nouvelles amies, tandis que Badia sa��en mA�fie.

Les relations entre Badia et son contremaA�tre restent difficilesA�: celui-ci lui propose A� nouveau de changer de poste. Elle refuse de maniA?re A�nergique.

Badia, toujours soupA�onneuse et dA�sireuse de garder le commandement des opA�rations, parvient A� dA�couvrir la��endroit abritant les IPHONE volA�s.

Elle sa��empare de quelques tA�lA�phones pour essayer de les vendre et avoir ainsi une idA�e de la��ampleur des retombA�es A�conomiques de ce A�A�coupA�A�.A� Sa dA�ception sera rapide et brutale. Les acheteurs potentiels lui en proposent un prix epsilonesque, bien loin de ses attentes.

Les revers sa��accumulentA� -mauvaise rencontre avec la��une de ses anciennes victimes, visite A� son domicile da��Asma et Nawal, rapports avec Imane mA?lant amitiA� et suspicion.A� La��issue fatale semble imminente.

En pleine nuit, ce que la��on peut prA�senter comme un gang de femmes se retrouve devant la villa fatidique contenant les tA�lA�phones. A�Les filles textiles sont restA�es A� la��extA�rieur de la villa tandis que Badia et Imane se chargent de tout dA�rober A� la��intA�rieur.A� Badia met dans un grand sac les tA�lA�phones, tandis que son amie est prise da��une folie destructrice. Elle se met A� asperger la maison da��essence. A�Badia tente de la��arrA?ter et parvient A� la calmer temporairement.

Elle cherche la salle de bain et, mA?me en plein cambriolage, na��a qua��une obsession, se laver, encore et toujours. Alors qua��elle est en train de se doucher, Imane met le feu A� la maison, ne prA�vient pas son amie et quitte les lieux. AlertA�e par la��incendie, la police arrive sur les lieux, apprA�hende Badia, tandis que ses trois complices se sont mA?lA�es A� la foule pour passer inaperA�ues.