
TroisiA?me Projection a�� M le Maudit
La troisiA?me projection sa��est dA�roulA�eA� le jeudi 7 dA�cembre 2017, A� 8h30.
Au programme, un film allemand de Fritz Lang,A�M le maudit, A�sorti en 1931. Ca��est un film en noir et blanc, en version originale sous-titrA�e.
La��atmosphA?re du film est pesante, dA?s les premiA?res minutes, car une mA?re attend le retour de sa petite filleA� Elsie, aprA?s la��A�cole. Dans la rue, la petite fille se fait aborder par un homme qui lui offre un ballon.
Le vendeur de ballon est aveugle mais tous ses autres sens sont dA�cuplA�s et il entend trA?s distinctement la��homme siffler un air connu. La mA?re da��Elsie BECKMANN commence A� sa��inquiA�ter, questionne des voisins et regarde la��heure avancer de maniA?re inexorable. Son enfant ne rentrera jamais car elle va A?tre assassinA�e. Le tueur va A�crire de sa main une lettre A� la presse pour revendiquer son forfait.
Une atmosphA?re que la��on peut qualifier de psychose collective va sa��emparer de la ville. La moindre attitude suspecte donne lieu soit A� des dA�nonciations, soit A� des tentatives de quasi lynchage. La police doit disperser la foule, alors qua��un homme a A�tA� accusA� A� tort, en donnant simplement la��heure A� une enfant.
Alors que la presse fait les gros titres sur cette affaire et que la peur envahit les rues, le ministre de la��IntA�rieur tA�lA�phone au prA�fet pour le tancer ! A�Pour le responsable du gouvernement, il convient de trouver le coupable dans les plus brefs dA�lais. Le prA�fet proteste de sa bonne foi, mentionne les moyens da��investigation colossaux mis en A�uvre par les services de la police dont les personnels sont A� bout de force.A� Le ministre ne veut rien entendre et souhaite des rA�sultats tangibles A� prA�senter A� la��opinion publique.
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La police, avec A� sa tA?te le commissaire LOHMANN, multiplie les descentes, notamment dans les tripots clandestins.A� A cette occasion, les policiers multiplient les contrA?les da��identitA� et interpellent de nombreuses personnes pour des dA�lits divers, notamment des vols.
Les bandits commencent A� sa��inquiA�ter car ces opA�rations de police A�nuisent A� leurs affaires.A� La��assassin da��enfant que la��on ne parvient pas A� retrouver devient la��ennemi commun de la police et des gangsters.A� Leur chef SCHRANKER mobilise ses troupes pour retrouver le meurtrier et le mettre hors da��A�tat de nuire.
La dA�nonciation et la dA�lation se gA�nA�ralisent dans toute la ville, tout le monde est suspectA�.A� Le commissaire trouve cette situation malsaine car A� travers cette affaire, les plus bas instincts de la��A?tre humain sont mis en valeur.
Les deux enquA?tes -police et voyous- avancent de maniA?re concomitante.A� La police rA�pertorie tous les malades mentaux, tandis que le chef de la pA?gre sa��appuie sur les mendiants pour retrouver le tueur.
Les mendiants se dA�ploient dans la ville de maniA?re organisA�e et se chargent de la surveillance des enfants, telle une police parallA?le officieuse.
Le commissaire de police reA�oit une liste dA�taillA�e des malades mentaux. La��un de ses inspecteurs se rend au domicile de la��une de ces personnes, le meurtrier, qui au mA?me moment sort de son immeuble. Il questionne son employA�e sur ses habitudes, visite de maniA?re dA�taillA�e son appartement, observe les abords de sa fenA?tre.
Le meurtrier se promA?ne dans les rues A� la recherche da��une nouvelle victime.A� Il observe une petite fille seule devant la devanture da��un magasin et sa��apprA?te A� la��aborder quand sa mA?re vient A� sa rencontre. La��enfant est sauvA�e.A� Le meurtrier est alors en proie A� des angoisses et va boire un verre en terrasse mais ne parvient pas A� trouver la��apaisement.
Les deux enquA?tes progressent, le commissaireA� connaA�t la marque de cigarettes utilisA�e par le tueur, tandis que le vendeur de ballons reconnaA�t la mA�lodie chantA�e par le tueur et demande A� ce que la��on suive la��individu en question.
La police se rend A� nouveau chez la��assassin, Hans BECKERT, et obtient la preuve de sa culpabilitA�.
A�Dans la rue, pour A?tre repA�rable, le tueur est marquA� da��un M majuscule par la��un de ses poursuivants. Il A�est sur le point de tomber dans un guet-apens et parvientA�in extremisA�A� sa��enfuir, en sa��engouffrant dans un immeuble lors de la sortie des employA�s.A� La police, ignorant A� ce stade les investigations de la pA?gre, est A� la��intA�rieur de son domicile, pensant la��apprA�hender da��une heure A� la��autre.
Le meurtrier est A� la��intA�rieur de la��immeuble, cachA� dans la��un des nombreux greniers.A� UnA� gardien ferme les grilles,A� mais en utilisant un subterfuge, les gangsters parviennent A� sa��introduire dans la��immeuble. A la��entrA�e, le gardien est retenu contre sonA� grA�, attachA� et doit fournir des informations prA�cises aux assaillants da��un soir.A� Les voyous fouillent tout le bA?timent, A� la��aide de divers outils.A� Le meurtrier finit par se trahir et il est capturA� par la pA?gre.A� Tous les voyous partent de maniA?re prA�cipitA�e, sauf un qui se fait apprA�hender par la police.
Au dA�but de son interrogatoire -menA� par un inspecteur subalterne-, il se rA�fugie dans le mutisme et na��a rien A� dA�clarer.A� Puis, pressentant quelque chose de plus important, la��inspecteur passe le relais A� son chef. Celui-ci finit par le faire parler. Le motif de cette expA�dition na��A�tait en effet pas le vol mais da��apprA�hender le meurtrier da��enfant. Il indique le lieu de dA�tention du meurtrier aux forces de la��ordre.
Les chefs de la pA?gre ainsi qua��un large public dA�tiennent le meurtrier au fond da��une cave dans un bA?timent dA�saffectA�.A� Le meurtrier est tout de suite reconnu et identifiA� par le vendeur de ballons. Il se met A� paniquer, chercher A� prendre la fuite mais tout cela est vain et il est vite remis A� sa place face A� ses juges dans ce que la��on peut qualifier de parodie de justice. Les pseudo-juges lui lisent la��acte da��accusation avec A� sa tA?te le chef de la pA?gre lui-mA?me, auteur de plusieurs assassinats pour lesquels il na��a pas rendu de compte A� la justice. Le meurtrier a tout de mA?me droit A� un avocat pour respecter un semblant de forme.
La place de ce meurtrier serait A� la��asile. Une mA?re de famille prend alors la parole de maniA?re vA�hA�mente pour rA�futer les arguments de la��avocat.A� Le lynchage semble proche et le meurtrier est sur le point da��A?tre mis A� mort. La police finit par surgir et intervenirA�; le meurtrier sera donc jugA� par la seule institution ayant A� le monopole lA�gitime de la violence A� selon Max WEBER, ca��est-A�-dire la��Etat.
On ne connaA�t pas la teneur de la sentence mais trois mA?res de famille indiquent dans une sorte de cri de douleur qua��il conviendra de surveiller de maniA?re A�troite ses enfants A� la��avenir.
SA�bastien Lucarelli a�� RA�fA�rent culture du LycA�e Baudelaire
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Ce qu’en pensent les Ai??lA?ves …


